Elle est là, à un jet de pierre de la ville qui l'a quittée sans vergogne. Elle aimerait rouler sa bosse sur les collines qui surplombent l'agglomération, mais les herbes folles l'ont peu à peu investie et étouffée. Elle nargue les gratte-ciels flamboyants de l'autre côté de la baie, et leur dit :

- Etant donné le déclin démographique et la rétraction urbaine actuellement à l'oeuvre dans la plupart des villes japonaises, messieurs les gratte-ciels bientôt vous serez comme moi.

Mais les gratte-ciels ne l'entendent pas et continuent de se multiplier.

AP

Lorsqu'on quitte la torpeur enivrante des jardins zens, on se promène dans des allées de gravier crissant et roulant sous ses pas à l'ombre des arbres que le soleil transperce, et l'on se réjouit du calme et de la simplicité.

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Alors que le ferry émet un pouet pouet qui signifie le début de la traversée, le volcan que je quitte émet à son tour un pouet d'adieu et crache un chapeau de fumée dans le ciel.Et le ferry de s'écrier :

-Ô volcan majestueux, tantôt tes pentes s'érodent et tantôt elles se couvrent de lave, tu disperses les nuages blancs avec ta cendre fertile, je t'admire et te vénère !

-Merci Ferry. C'est Jules, c'est ça ?

LQ

Elle est là, inspirée de mère Eiffel, resplendissante, arborant antennes et paraboles, symbole de la ville reconstruite au lendemain de la guerre et de la préparation au Jeux Olympiques de 1964, elle est belle ! Les routes qui y mènent sont nombreuses, et elle tente de revendiquer une centralité que lui concurrencent d'autres gratte-ciels qui n'ont pas sa dignité. Il faut l'aimer maintenant, car bientôt elle tombera dans une sinistre désuétude : elle est menacée par une plus grande tour en construction qui veut lui faire de l'ombre du haut de ses 600 et quelques mètres. Mais réjouissons-nous car la nouvelle sera encore mieux pour se perdre dans la contemplation de l'agglomération.

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Après avoir observé du haut des houppiers le bitume resplendissant de la capitale, des pétales par milliers ont décidé de s'installer sur le sol. Ce déménagement, d'une ampleur sans précédent, a entraîné des conflits sociaux majeurs dans la ville de Tokyo, où le vent et des grands-mères armées jusqu'aux quelques dents qui leur restent de balais et de pelles se sont empressées de déplacer et parfois même de jeter ces pauvres pétales. Heureusement, la pluie a joué en leur faveur car comme le dit le dicton "grand-mère échaudée craint l'eau froide".

Léonard Quansasse

Aire ? Anse ?

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Qui aura la plus belle photographie ?

LQ

Les marchés bourgeonnent comme des cerisiers en fleurs sous les cerisiers en fleurs pour les cerisiers en fleurs à l'occasion des cerisiers en fleurs aux quatre coins de la ville.